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Les médecins complices de l’industrie pharmaceutique ?

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Les médecins complices de l’industrie pharmaceutique ? Empty Les médecins complices de l’industrie pharmaceutique ?

Message par victor Sam 22 Fév 2014 - 15:01

Les médecins complices de l’industrie pharmaceutique ?

Les médecins complices de l’industrie pharmaceutique ? Vaccin-sante-medecin-565x250

Cette industrie contrôle la quasi-totalité de l’information et de la formation post-universitaire des médecins par lobbying auprès des décideurs.

Il y a quelques jours, un article de la revue Prescrire alertait le public sur la dangerosité de la dompéridone et demandait son retrait du marché. La dompéridone, qui appartient à la classe des neuroleptiques, est utilisée pour le traitement des nausées et des reflux gastriques. Ce n’est pas un médicament majeur, mais qui pourrait cependant être utile si l’on n’avait pas découvert, après une utilisation à grande échelle, que ce produit augmentait le risque de mort subite par troubles du rythme cardiaque. Il ne s’agit pas d’une affaire de type « Mediator » où le laboratoire avait volontairement sous-estimé des effets secondaires gravissimes, mais cet article met à nouveau en évidence le peu d’efficacité de nos agences de surveillance et le défaut d’information objective des médecins. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) doit statuer prochainement sur le sort de ce produit. L’ANSM, qui a succédé à l’AFSSAPS en 2012, n’a certes pas la tâche facile, et de l’aveu même du professeur Maraninchi lorsqu’il en prit la direction, « c’est l’ensemble de la pharmacopée qu’il va falloir passer au crible d’études publiques indépendantes des industriels ». Ces études nécessitent d’énormes investissements.

Les médecins proposent, les politiques disposent. Ce n’est pourtant pas faute d’être informé. Dans un rapport effectué par deux sénatrices en 2006 (déjà) pour la Commission des affaires sociales du Sénat, intitulé « Médicaments : restaurer la confiance », M.-T. Hermanges et A.-M. Payet écrivent : « … l’industrie, car elle seule peut en assurer le financement, contrôle la quasi-totalité des essais cliniques en définissant les critères et l’analyse des données ». Cette industrie contrôle aussi la quasi-totalité de l’information et de la formation post-universitaire des médecins par lobbying direct ou indirect auprès des décideurs.

À de rares exceptions près (dont Prescrire), la presse professionnelle, distribuée gratuitement aux médecins, est totalement dépendante de l’industrie pharmaceutique par la publicité qu’elle génère. Comment espérer alors une information objective sur l’intérêt réel de nouveaux médicaments ou ses éventuels dangers ? De plus, en adoptant le partenariat public-privé en matière d’études ou de campagnes de prévention, les organismes publics nationaux ou même internationaux comme l’OMS ont perdu en souveraineté, et l’objectivité de leurs études peut être mise en cause. Depuis quelques années cependant, les médecins ont mis en place des formations médicales continues obligatoires et indépendantes, qui cohabitent avec les enseignements post-universitaires organisés par les laboratoires, ce qui leur permet de diversifier un peu les sources d’information. Mais nous sommes encore loin d’une véritable information libre et objective des médecins, et la grande majorité d’entre eux n’a d’autre source pour améliorer et mettre à jour ses connaissances que l’information distribuée directement ou indirectement par les laboratoires.

Modifier cet état de fait n’est, bien sûr, pas impossible ; mais cela nécessite une prise de conscience des médecins qui doit commencer dès leurs études à l’université, afin de pouvoir ensuite forcer les autorités à prendre les décisions qui s’imposent, ce qui, étant donné les intérêts en jeu, relève des travaux d’Hercule. Sinon les médecins prennent le risque de devenir de plus en plus les complices involontaires d’une industrie qui obéit plus à des impératifs de marché qu’aux besoins réels de la population en matière de santé.

Source : bvoltaire.fr
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