Typhon Haiyan: « Un avertissement à la Terre »

Le typhon qui a ravagé les Philippines devrait être considéré par tous comme un avertissement à la Terre incitant à prendre au sérieux le changement climatique, à prendre des mesures pour mettre fin au réchauffement du globe ou à en affronter les conséquences, a estimé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, samedi en Estonie.

«Nous en sommes maintenant à un moment historique crucial. De ce que nous déciderons de faire dépendra notre avenir. Mais il y a encore des gens sur Terre qui semblent croire que nous avons deux planètes», a déclaré Ban Ki-moon à l’Université de Tallin devant une centaine d’étudiants, de diplomates et de journalistes.

«Nous avons vu ce qui vient d’arriver aux Philippines. C’est un avertissement urgent à la Terre, un exemple de changement climatique qui montre comment ce changement nous affecte tous sur Terre», a-t-il ajouté.

«Il faut agir avant qu’il soit trop tard», a souligné Ban Ki-moon. «La menace d’une augmentation de seulement 2% de la température du globe nous affectera tous. La menace est bien réelle et nous avons tous la responsabilité de l’empêcher.»

Tout sur le développement durable

Ban Ki-Moon a encouragé la science à s’impliquer davantage dans le développement durable pour trouver des solutions à ces problèmes.

«Nous avons mis en place un conseil scientifique des Nations unies qui prendra ses fonctions en février prochain. Au moins 30 chercheurs commenceront à nous donner des informations pour aider les Nations unies à prendre de meilleures décisions en matière de développement durable, à mieux protéger nos ressources et mieux réagir devant la menace du changement climatique», a précisé Ban Ki-Moon.

Ban Ki-moon a invité les nations européennes à regarder au-delà «des murs de nos pays riches».

«Les murs qui entourent nos sociétés riches comme les pays d’Europe semblent parfois vraiment hauts pour voir ce qui se passe dans les pays africains et dans d’autres pays pauvres. Mais nous devons également nous pencher sur leurs problèmes (...) et toujours nous considérer comme des citoyens du monde», a plaidé le Secrétaire des Nations unies.