Facebook veut se lancer dans les services financiers

Facebook veut utiliser ses caractéristiques de réseau social pour offrir des services financiers. L'entreprise devrait obtenir d'ici quelques semaines une autorisation qui permettrait à ses utilisateurs de conserver de l'argent sur leur compte, comme l'écrit ce lundi le Financial Times.

Des services de paiements et d'échange de monnaie sont également prévus, ajoute le quotidien des affaires qui précise que cet argent électronique devrait être valide dans toute l'Europe puisque l'autorisation devrait être délivrée par la Banque centrale irlandaise, pays qui abrite son siège européen.

Des utilisateurs à convaincre

L'entreprise fondée par Mark Zuckerberg discuterait également des partenariats avec des startups à Londres pour des services de transferts d'argent en ligne ou via un smartphone. Un porte-parole du groupe n'a pas voulu commenter ces informations qu'il a qualifiées de «rumeurs et de spéculation».

«Facebook veut devenir un service public dans le monde développé et les versements sont une porte d'entrée dans le monde des prestations financières», explique une personne proche de la stratégie du groupe. La direction devra toutefois convaincre des utilisateurs parfois échaudés par les pratiques du réseau concernant la protection de la sphère privée.

La concurrence sera rude

Ce projet, dirigé par Sean Ryan, vice-président des partenariats, marquerait une inflexion du modèle d'affaires de Facebook qui génère actuellement l'essentiel de ses revenus avec la publicité.

Facebook a déjà une autorisation aux Etats-Unis pour certaines formes de versements, comme le paiement pour des applications, et prélève des commissions pouvant aller jusqu'à 30%.

En outre, le groupe devrait affronter la concurrence d'autres géants de l'internet comme Google, dont les service de paiements mobiles et de porte-monnaie électroniques sont déjà bien plus aboutis.