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Harassé
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Harassé
Harassé
Parmi ceux qui emploient le mot harassé, bien peu savent que ce mot fait allusion à une ancienne coutume judiciaire aujourd’hui entièrement disparue.
On sait que le duel judiciaire a longtemps subsisté dans nos mœurs, non seulement pour les accusations de meurtre, de trahison ou de lèse-majesté, mais encore pour les contestations purement civiles : on appelait cela le jugement de Dieu, et on était persuadé que la victoire restait toujours au bon droit.
Ceux qui ne pouvaient soutenir leur cause par les armes, tels que les moines, les veuves, les mineurs, choisissaient un champion qui allait sur le terrain à leur place. Un moment le champion fut un personnage public, comme l’est aujourd’hui l’avocat. Les chevaliers se battaient armés de toutes pièces, avec la lance, la dague et le poignard ; quant aux vilains, à qui l’usage des armes était interdit, ils se battaient à coups de bâton.
Ils avaient devant eux une espèce de grande planche qui leur servait de bouclier et qu’ils pouvaient opposer aux coups de leur adversaire. Cette planche était percée de deux trous pour les yeux, afin qu’ils pussent diriger leurs coups et voir les mouvements de leur ennemi.
Cette sorte de bouclier, appelé harasse, était fort lourd, de sorte que celui qui l’avait porté longtemps se trouvait harassé, c’est-à-dire épuisé. L’usage a disparu, mais le mot est resté.
Source : france-pittoresqueOn sait que le duel judiciaire a longtemps subsisté dans nos mœurs, non seulement pour les accusations de meurtre, de trahison ou de lèse-majesté, mais encore pour les contestations purement civiles : on appelait cela le jugement de Dieu, et on était persuadé que la victoire restait toujours au bon droit.
Ceux qui ne pouvaient soutenir leur cause par les armes, tels que les moines, les veuves, les mineurs, choisissaient un champion qui allait sur le terrain à leur place. Un moment le champion fut un personnage public, comme l’est aujourd’hui l’avocat. Les chevaliers se battaient armés de toutes pièces, avec la lance, la dague et le poignard ; quant aux vilains, à qui l’usage des armes était interdit, ils se battaient à coups de bâton.
Ils avaient devant eux une espèce de grande planche qui leur servait de bouclier et qu’ils pouvaient opposer aux coups de leur adversaire. Cette planche était percée de deux trous pour les yeux, afin qu’ils pussent diriger leurs coups et voir les mouvements de leur ennemi.
Cette sorte de bouclier, appelé harasse, était fort lourd, de sorte que celui qui l’avait porté longtemps se trouvait harassé, c’est-à-dire épuisé. L’usage a disparu, mais le mot est resté.
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