Facebook modifie (encore) ses conditions d’utilisation

Tous les utilisateurs de Facebook ont reçu un mail ce matin : les règles de confidentialité changent, et le réseau social invite à en débattre. C’est du moins ce que l’on croit comprendre à la lecture de la missive, qui renvoie à une page Facebook où il est difficile de trouver le message dans la langue qui nous intéresse. Finalement, on se trompe un peu sur les intentions initiales de Facebook : de débat, il n’est pas vraiment question. Mais alors, quelle est donc cette « Amélioration du processus de gouvernance du site » ? Dans une langue un peu complexe, peu compréhensible à première lecture, Facebook annonce mettre fin au processus démocratique qui régissait jusque-là ses évolutions. Première nouvelle ! Comme le souligne justement Mashable : « Désolés, fan de démocratie. La plus grande nation virtuelle du monde, forte de son milliard de citoyens, vient juste de devenir une oligarchie. Vous ne le saviez sûrement pas, mais jusqu’à mercredi, vous aviez le droit de vote sur Facebook. »



En fait, personne ne le savait ou presque, mais Facebook avait organisé des genres de référendums à propos de sa politique de confidentialité. Le dernier en date avait réuni… 0,038% des membres du réseau social. Désormais, Facebook sera ouvert à toute question quant à la protection de la vie privée (il faudra pour cela demander au Chief Privacy Officer, sur la page dédiée, mais le procédé n’est pas encore mis en place), et laissera les commentaires ouverts quelques temps dès publication d’une changement de règles. Mais ne laissera plus le choix à sa communauté de valider ou non les modifications prévues.

Ce n’est pas très choquant en soi – faire voter un milliard de personnes, et prendre en compte leurs revendications, c’est peut-être un peu compliqué techniquement. Mais comme d’habitude avec Facebook, l’annonce n’est ni très claire, ni très pédagogique. A l’image de tout le reste…



Dans l’immense majorité des services web que l’on peut utiliser dans son quotidien d’internaute, il n’est pas très difficile de se procurer un mail de contact lorsque l’on a une question, un problème à résoudre. Lorsqu’il s’agit de Facebook, on a rapidement l’impression qu’il faudrait passer des heures à éplucher les moindres recoins du réseau social pour comprendre la chose la plus simple. En témoigne la sombre histoire du bug Facebook : les paramètres de confidentialité ne sont décidément pas à la portée de tous, et même les observateurs les plus aguerris peuvent se tromper complètement. Même les tentatives successives de clarifier les conditions générales d’utilisation de Facebook n’ont pas donné de résultats très intéressants. Et si vous souhaitez comprendre la « déclaration des droits et des responsabilités » de Facebook, assurez-vous d’abord que la version originale en anglais n’est pas trop différente, car seule cette dernière fait foi…