Un train plus rapide qu’un avion

C’est le projet Hyperloop : révolution du transport ou simple rêve de science-fiction ?

Quand une idée telle que celle lancée par Elon Musk - milliardaire né en Afrique du Sud à l’origine de Paypal, Tesla Motors ou encore SpaceX - germe dans l’esprit des internautes, elle ne passe pas inaperçue. Et pour cause : Hyperloop, c’est son nom, est présenté par Musk comme le train du futur.

C’est-à-dire ? Pas grand-chose. Le magnat résidant aux États-Unis est resté très évasif sur le sujet. Tout juste s’est-il contenté de quelques déclarations comme le fait qu’il s’agirait d’une combinaison "d’un Concorde, d’un canon électrique et d’une table de air hockey"…

Techniquement donc, personne n’est guère avancé quant à cet éventuel train, si ce n’est que l’engin a déjà été imaginé. Ou plutôt, que plusieurs projets semblables ont déjà fait l’objet de réflexions. L’idée de base étant de s’affranchir de contraintes physiques (météo, carburants fossiles, etc.) au profit du transport. Bref, de faire du train un moyen de déplacement très concurrentiel de l’avion.

En tête du hit-parade des projets fous - et qui rappellent l’Hyperloop - le VHST est pointé du doigt. VHST pour système de transit à très haute vitesse. Grosso modo, les véhicules qui emploieraient ce système se déplaceraient dans des tunnels sous vide. Le cas échéant, ils s’affranchiraient des frottements de l’air, d’où une moindre consommation énergétique et une vitesse plus importante. Le projet avait été étudié en 1972 par la Rand Corporation, une institution américaine de recherche et d’analyse.

L’idée n’était alors pas allée plus loin, par manque de financement et de volonté politique. Le VHST était donc resté au stade de la science-fiction. En outre, il semble qu’aussi prometteur soit un tel système (techniquement réalisable), il ne corresponde pas à Hyperloop. Elon Musk ayant d’ores et déjà éliminé la possibilité d’un tunnel sous vide.

Autre possibilité , le Lofstrom Loop. Un système plus ambitieux étudié pour la mise en orbite de matériel spatial. Un système beaucoup plus complexe toutefois peu plausible, certainement pour le transport d’êtres humains, vu les vitesses espérées, plusieurs milliers de km/h.

Quoi qu’il en soit, Elon Musk fait vibrer l’imaginaire avec ses déclarations promouvant un train capable de relier Los Angeles à San Francisco en 30 minutes (615 km de distance). D’autant plus que, mis à part le manque de détails qui le caractérise, Hyperloop se trouve bel et bien sur la frontière entre science-fiction et réalité.