Chine: une filiale de Danone accusée de corrompre les médecins

Les médias d'Etat avaient accusé la semaine dernière une autre filiale de Danone, le fabricant de lait infantile Dumex, d'avoir corrompu des responsables d'hôpitaux chinois avec 10.000 yuans chacun pour donner ses produits aux nouveaux-nés.

La filiale santé de Danone en Chine, Nutricia, a été accusée mercredi de corruption par un journal au moment où les autorités chinoises enquêtent sur des pratiques de corruption de la part d'entreprises pharmaceutiques et laitières.

Nutricia "a fourni des bénéfices indus à large échelle à plus de 100 médecins dans 14 hôpitaux à Pékin afin de stimuler les ventes de médicaments", a affirmé le 21st Century Business Herald, citant des preuves que lui aurait fournies un interne de l'un des hôpitaux concernés.

Les pots de vin porteraient sur 300.000 yuans (49.000 USD) versés à des douzaines de médecins dans deux hôpitaux, selon la même source.

Ces pratiques remontant à 2010 portent également sur des reçus donnant droit à des remboursements, toujours selon l'interne.

Les médias d'Etat avaient accusé la semaine dernière une autre filiale de Danone, le fabricant de lait infantile Dumex, d'avoir corrompu des responsables d'hôpitaux chinois avec 10.000 yuans chacun pour donner ses produits aux nouveaux-nés.

Danone s'était engagé à vérifier ces faits, mais son bureau en Chine n'a pu être joint pour réagir aux accusations contre Nutricia.

Les autorités chinoises avaient lancé le mois dernier une enquête de trois mois dans différentes industries pour concurrence déloyale à la suite d'une série de scandales et d'arrestations.

La police a détenu au moins 20 employés du laboratoire britannique GlaxoSmithKline depuis juillet.

Pekin enquête aussi sur le français Sanofi au sujet de 280.000 dollars de pots de vin qui auraient été versés à des médecins, selon les médias d'Etat.

En août dernier, les autorités chinoises ont infligé des amendes à des fabricants de lait, dont Dumex, pour un montant de plus de 100 millions de dollars.