4 mois après la disparition de sa fille, une mère avoue tout

AFP Publié le jeudi 26 septembre 2013 à 08h46 - Mis à jour le jeudi 26 septembre 2013 à 08h55

Cécile Bourgeon aura donc menti durant quatre mois aux enquêteurs et à la presse.

Plus de quatre mois après la disparition d'une fillette de 5 ans à Clermont-Ferrand (centre de la France), sa mère a avoué mercredi que l'enfant était morte à la suite de coups portés par son compagnon, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Cécile Bourgeon, 25 ans, qui assurait jusqu'alors que sa fille Fiona avait disparu dans un parc alors qu'elle sommeillait, a expliqué aux enquêteurs que le corps avait été enterré près de Clermont-Ferrand, a déclaré de son côté son avocat Me Gilles-Jean Portejoie.

La disparition de la fillette, le 12 mai, alors que, selon sa mère, elle jouait dans un parc avec sa soeur de 2 ans, avait été très médiatisée en France, Cécile Bourgeon, à l'époque enceinte, étant présentée par son avocat comme "remarquable de dignité et de courage".

La jeune femme, vêtue de noir et en larmes, avait même lancé un appel au secours quelques jours après la disparition de sa fille depuis le parvis du Palais de justice de Clermont-Ferrand, où elle s'était constitué partie civile.

Des groupes Facebook de soutien avaient été constitués et des marches organisées après la disparition de la petite fille.

Mardi, l'affaire avait rebondi avec le placement en garde à vue de Cécile Bourgeon et de son compagnon Berkane Maklouf, interpellés à Perpignan, dans le sud de la France, où le couple s'était installé depuis.

Depuis mardi soir, trois proches du couple ont également été placés en garde à vue à Clermont-Ferrand.

Selon la source proche de l'enquête, la mère a déclaré aux policiers que Fiona était morte sous des coups infligés par son compagnon au cours d'une soirée alcoolisée à laquelle ont participé les cinq personnes gardées à vue dans cette affaire.

Cette soirée a eu lieu la veille ou l'avant-veille de sa disparition supposée, le 12 mai, toujours selon cette source.