Mons: Sa voiture roule au diesel et… à l'eau de pluie!

Passionné par la production d’énergie avec de l’hydrogène, M. Niedda a créé un prototype de voiture qui fonctionne au diesel et à l’eau. Le Montois aimerait désormais promouvoir l’utilisation de l’H 2 pour le secteur automobile mais aussi dans de nombreux autres domaines.

Il y a quelques années, M. Niedda tombe amoureux de l’hydrogène. En effet, ce gaz peut être naturellement produit à partir de l’eau de pluie et servir à alimenter des batteries ou même à faire rouler une voiture. « L’Europe a identifié les moteurs au diesel comme cancérigènes mais on ne fait rien. Pourtant des alternatives existent. Il y a déjà les voitures électriques mais moi, je propose une voiture à l’eau », explique Gianfranco Niedda, responsable de la SPRL Green Chip Dynamic System basée à Harmignies.

Passionné par le domaine, il commence à se renseigner chez nos voisins français et allemands. « Il y a déjà des voitures qui roulent totalement à l’hydrogène liquide (donc fabriqué chimiquement). Pour celles-ci, il suffit de faire le plein directement à une pompe. De nouveaux modèles de véhicules à l’hydrogène liquide vont bientôt sortir, notamment en Allemagne. Selon les constructeurs, on pourra parcourir 600 à 800 km avec un seul plein », annonce-t-il.

Il est conscient que, si les voitures à l’hydrogène arrivent chez nous, tout le monde n’abandonnera pas son véhicule directement. Il a donc travaillé sur plusieurs prototypes de voitures fonctionnant au diesel et à l’eau. « Ma propre voiture roule au diesel et à l’eau. Il faut remplir un petit réservoir avec de l’eau distillée ou même de l’eau de pluie. Une pile à combustible inversée permet de produire de l’hydrogène, uniquement quand on roule. Cet hydrogène alimente une pile à combustible qui fait rouler la voiture », décrit cet ancien élève de la faculté polytechnique de Mons.

Pour faire simple, cela fonctionne un peu comme une voiture électrique, sauf que la « recharge » est moins compliquée. Avec ce système, il nous annonce qu’il a économisé 35 à 40 % de carburant.

« J’ai développé ce système sur des voitures diesel car presque tous nos camions roulent au diesel. Ce serait intéressant si un industriel pouvait produire en grande quantité ces piles à combustible spéciales pour équiper tous les camions belges. Il y aurait moins de pollution et en plus, les entreprises économiseraient de l’argent », avoue M. Niedda.