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Zohydro, l'anti-douleur qui fait peur aux médecins
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Zohydro, l'anti-douleur qui fait peur aux médecins
Zohydro, l'anti-douleur qui fait peur aux médecins
La mise sur le marché d'un nouvel anti-douleur puissant par les autorités américaines mobilise médecins et groupes de défense du public qui estiment que cette décision va aggraver l'épidémie de dépendance à ces opioïdes responsables de 125.000 morts par surdose depuis dix ans aux Etats-Unis.
Ce médicament, le Zohydro du laboratoire Zogdnix, a été approuvé par la Food and Drug Adminstration (FDA), l'agence américaine des médicaments, en octobre 2013.
Fait très inhabituel, ce feu vert a été donné malgré un vote de onze voix contre deux d'un comité d'experts indépendants consulté par la FDA dix mois plus tôt recommandant de ne pas approuver cet anti-douleur.
L'agence entérine généralement les avis de ces comités bien qu'elle n'y soit pas tenue.
Cette décision a mobilisé de nombreux médecins et organisations de lutte contre l'abus de ces analgésiques regroupé dans le cadre de la coalition "Fed Up" (assez) "pour mettre fin à l'épidémie opioïde" qui demande dans une lettre adressée à la directrice générale de la FDA, le Dr Margaret Hamburg, de revenir sur cette autorisation pour suivre la recommandation du comité d'experts.
Un groupe de ministres de la justice de vingt-neuf Etats et territoires américains dont l'Illinois, le Maryland, le Michigan et la Pennsylvanie, a également pressé la responsable de la FDA d'annuler cette décision.
"Nous pensons que l'autorisation de commercialiser le Zohydro ER (effet prolongé ndlr) a le potentiel d'exacerber notre épidémie nationale d'usage excessif de ces médicaments - dont une partie est illicite - car cet anti-douleur sera le seul à ne contenir que de l'hydrocodone pur, un narcotique opioïde cinq à dix fois plus puissant que les analgésiques actuellement sur le marché contenant cette substance", écrivent-ils.
"Approuver un médicament qui va aggraver le problème de la dépendance est assez choquant", estime le Dr Andrew Kolodny, président de l'association "des médecins pour prescrire des opioïdes de façon responsable", qui s'est joint à la pétition "Fed Up" transmise à la FDA.
Interrogé par l'AFP, une porte parole de la FDA, a indiqué dans un courrier électronique que "l'agence avait déterminé que le Zohydro ER respectait nos exigences réglementaires et que les bienfaits de ses bienfaits excédaient les risques quand il est utilisé comme il se doit".
Les anti-douleurs comme le Zohydro sont parfaits pour traiter des douleurs quelques jours après une intervention chirurgicale ou pour les malades en fin de vie, atteint d'un cancer et qui souffrent, explique à l'AFP le Dr Kolodny.
Des doses toujours plus fortes
Mais ces opioïdes "sont de très mauvais médicaments" pour des personnes souffrant de douleurs chroniques, pour la plupart le mal au dos, ou encore la migraine, insiste-t-il notant que cent millions d'Américains entreraient dans cette catégorie, la principale cible des laboratoires pharmaceutiques. Ce marché est estimé à neuf milliards de dollars aux Etats-Unis.
Etant donné que ces analgésiques créent une forte dépendance, quand on commence à en prendre sur des périodes prolongées, il est nécessaire d'accroître la dose pour maintenir leur effet, ce qui créé un cercle vicieux dangereux, ajoute le médecin.
Il estime que la décision de la FDA d'autoriser le Zohydro et la crise de dépendance aux opioïdes amorcée il y a une quinzaine d'années aux Etats-Unis alors que les médecins ont commencé à prescrire de plus en plus ces anti-douleurs, reflète "la trop grande influence des laboratoires pharmaceutiques sur les décisions de la FDA particulièrement dans la division des analgésiques".
Le Dr Kolodny cite la révélation en octobre dernier du Washington Post qui a obtenu des courriers électroniques montant que des firmes pharmaceutiques ont payé des dizaines de milliers de dollars à certains centres médicaux universitaires pour assister à des réunions internes de la FDA lors desquelles étaient décidées les critères d'approbation des nouveaux analgésiques.
Deux sénateurs, le républicain David Vitter de Louisiane et le démocrate Joe Manchin de Virginie Occidentale, ont ouvert une enquête pressant la FDA de s'expliquer dans une lettre conjointe transmise le 26 février dans laquelle ils qualifient ces informations de "très troublantes".
La FDA avait indiqué ultérieurement dans un communiqué "prendre ces préoccupations très au sérieux" mais qu'"elle n'était consciente d'aucune irrégularité".
Ce médicament, le Zohydro du laboratoire Zogdnix, a été approuvé par la Food and Drug Adminstration (FDA), l'agence américaine des médicaments, en octobre 2013.
Fait très inhabituel, ce feu vert a été donné malgré un vote de onze voix contre deux d'un comité d'experts indépendants consulté par la FDA dix mois plus tôt recommandant de ne pas approuver cet anti-douleur.
L'agence entérine généralement les avis de ces comités bien qu'elle n'y soit pas tenue.
Cette décision a mobilisé de nombreux médecins et organisations de lutte contre l'abus de ces analgésiques regroupé dans le cadre de la coalition "Fed Up" (assez) "pour mettre fin à l'épidémie opioïde" qui demande dans une lettre adressée à la directrice générale de la FDA, le Dr Margaret Hamburg, de revenir sur cette autorisation pour suivre la recommandation du comité d'experts.
Un groupe de ministres de la justice de vingt-neuf Etats et territoires américains dont l'Illinois, le Maryland, le Michigan et la Pennsylvanie, a également pressé la responsable de la FDA d'annuler cette décision.
"Nous pensons que l'autorisation de commercialiser le Zohydro ER (effet prolongé ndlr) a le potentiel d'exacerber notre épidémie nationale d'usage excessif de ces médicaments - dont une partie est illicite - car cet anti-douleur sera le seul à ne contenir que de l'hydrocodone pur, un narcotique opioïde cinq à dix fois plus puissant que les analgésiques actuellement sur le marché contenant cette substance", écrivent-ils.
"Approuver un médicament qui va aggraver le problème de la dépendance est assez choquant", estime le Dr Andrew Kolodny, président de l'association "des médecins pour prescrire des opioïdes de façon responsable", qui s'est joint à la pétition "Fed Up" transmise à la FDA.
Interrogé par l'AFP, une porte parole de la FDA, a indiqué dans un courrier électronique que "l'agence avait déterminé que le Zohydro ER respectait nos exigences réglementaires et que les bienfaits de ses bienfaits excédaient les risques quand il est utilisé comme il se doit".
Les anti-douleurs comme le Zohydro sont parfaits pour traiter des douleurs quelques jours après une intervention chirurgicale ou pour les malades en fin de vie, atteint d'un cancer et qui souffrent, explique à l'AFP le Dr Kolodny.
Des doses toujours plus fortes
Mais ces opioïdes "sont de très mauvais médicaments" pour des personnes souffrant de douleurs chroniques, pour la plupart le mal au dos, ou encore la migraine, insiste-t-il notant que cent millions d'Américains entreraient dans cette catégorie, la principale cible des laboratoires pharmaceutiques. Ce marché est estimé à neuf milliards de dollars aux Etats-Unis.
Etant donné que ces analgésiques créent une forte dépendance, quand on commence à en prendre sur des périodes prolongées, il est nécessaire d'accroître la dose pour maintenir leur effet, ce qui créé un cercle vicieux dangereux, ajoute le médecin.
Il estime que la décision de la FDA d'autoriser le Zohydro et la crise de dépendance aux opioïdes amorcée il y a une quinzaine d'années aux Etats-Unis alors que les médecins ont commencé à prescrire de plus en plus ces anti-douleurs, reflète "la trop grande influence des laboratoires pharmaceutiques sur les décisions de la FDA particulièrement dans la division des analgésiques".
Le Dr Kolodny cite la révélation en octobre dernier du Washington Post qui a obtenu des courriers électroniques montant que des firmes pharmaceutiques ont payé des dizaines de milliers de dollars à certains centres médicaux universitaires pour assister à des réunions internes de la FDA lors desquelles étaient décidées les critères d'approbation des nouveaux analgésiques.
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La FDA avait indiqué ultérieurement dans un communiqué "prendre ces préoccupations très au sérieux" mais qu'"elle n'était consciente d'aucune irrégularité".
Source : 7s7
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