Invasion d'araignées venimeuses en Grande-Bretagne

Elles sont minuscules, mais elles savent signaler leur présence: les "fausses veuves noires" créent la panique en Grande-Bretagne où les morsures se multiplient.

Certainement introduite par des cargaisons venues des Canaries à la fin du 19e siècle, la fausse veuve noire continue d'étendre son territoire en Grande-Bretagne. Si elle se cantonnait dans le sud du pays jusqu'aux années 90, depuis elle n'a de cesse d'avancer toujours plus loin grâce au réchauffement climatique. Plus d'une cinquantaine de personnes ont déjà signalé la présence de ces indésirables visiteuses ces dernières semaines aux alentours de Londres.

Cette petite bête de quelques millimètres se cache la journée et se promène la nuit. Elle tisse sa toile dans les endroits chauds, comme les plafonds, les serres ou les placards et se retrouve aussi bien au rez-de-chaussée que dans les hauteurs, explique Stuart Hine, directeur du Service d'Identification d'Insectes au Musée d'Histoire naturelle dans The Independant. C'est l'une des rares espèces d'araignée à survivre dans les maisons, avec une espérance de vie de 3 ans.

Si les attaques restent rares, les symptômes n'ont rien de sympathique: maux de tête, membres gonflés, sensations de brûlure, etc. En septembre, un Londonien a vu sa main devenir jaune et noire, tandis que sa tête est restée enflée pendant cinq semaines. Pire: pour les personnes allergiques, sa morsure peut se révéler mortelle. Pour le moment, ces araignées provoquent en moyenne une dizaine d'hospitalisations par an en Grande-Bretagne, pour un décès en 2006.